Bruxelles, 22/02/2007
Pour ce qui est des soins de santé et de longue durée, il reste encore beaucoup à faire pour garantir à chacun un égal accès à des soins de qualité, comme le souligne le rapport conjoint. Pour la CES, le droit à la santé fait partie des droits sociaux fondamentaux dont elle entend intensifier la mise en œuvre. Les Etats membres devraient s'engager plus dans les priorités qu'ils se fixent. La CES insiste pour que ces Etats fassent preuve de plus d'ambition au niveau des objectifs et des moyens, tant humains que financiers,qu'ils mettent en œuvre dans ces domaines. Pour la CES, la garantie d'un accès à des soins de qualité pour tous nécessite un financement sur le long terme, à la hauteur des défis à relever et qui repose sur la solidarité intra et intergénérationnelle.
Concernant les pensions, contrairement à ce qui est parfois préconisé, le développement des systèmes privés de pension n'est pas la réponse adéquate à la lutte contre la pauvreté des personnes retraitées (19% des retraités de plus de 65 ans étaient en situation de risque de pauvreté en 2003). La CES considère que la réponse réside dans le développement et le renforcement de systèmes de pensions publics de qualité et solidaires, seuls susceptibles, si les Etats membres en ont la volonté politique, de garantir un revenu décent aux personnes âgées et, donc, de faire reculer la pauvreté.
La globalisation sert trop souvent de prétexte à la précarisation des conditions de travail des travailleurs. Préconiser un développement de la flexibilité, c'est laisser se développer, comme c'est le cas actuellement, le nombre de travailleurs pauvres ou en risque de situation de pauvreté au sein de l'Union (aujourd'hui, 11 millions de travailleurs sont dans ce cas). La CES, au contraire, revendique des emplois de qualité pour tous (jeunes et moins jeunes). Et elle appelle vivement le Conseil et donc les Etats membres à réorienter leurs politiques d'emplois dans ce sens.
Lorsque cette flexibilité existe, elle doit impérativement s'accompagner de la garantie du maintien des droits sociaux ainsi que d'un accès aux services sociaux d'intérêt général
La CES est farouchement opposée, sous prétexte « d'inclusion active », à l'instauration de mesures visant à rendre plus difficile l'accès aux prestations sociales. En effet, le rapport le reconnaît lui-même, un durcissement de ces conditions d'accès risque « d'aggraver l'exclusion sociale » des personnes concernées.
Pour la CES donc, si l'Union veut tenir son objectif d'éradiquer la pauvreté d'ici 2010, non seulement les Etats membres doivent redoubler d'efforts, mais aussi et surtout infléchir certaines de leurs politiques aux effets contre-productifs par rapport aux ambitions affichées. La CES, quant à elle, poursuivra ses efforts pour relever le défi de la stratégie de Lisbonne.